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Avec les ouvriers de Chunkanan

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Avec les ouvriers de Chunkanan
C’est un dimanche, les ouvriers ne travaillaient pas. Avec eux nous avons encore une fois parcouru le site de l’usine.
Je crois qu’ils étaient fiers de leur entreprise où nous n’avons jamais vu une personne les diriger. Tout semblait s’accomplir dans une parfaite intelligence et un automatisme ancien des gestes de chacun.
Un moment de détente avec les ouvriers, tandis que d’autres poursuivent leur ouvrage et transportent le sisal séché dans le batiment où il sera emballé en attendant d’être vendu
L’ouvrier au regard étrange qui nous fera tresser un bout de corde avant que nous partions de l’hacienda.
En le quittant il refusera l’argent que j’avais plaisir à lui donner pour remercier les gens qui nous avaient accompagnés.
Lui suffisait juste le plaisir de partager un moment ensemble et faire connaitre son activité à des gens qui s’intéressaient à eux.
Avec ces gens rencontrés pendant nos voyages, Anny et moi nous comprenons pourquoi cela nous intéresse plus qu’un tourisme classique. Nous avons souvent de l’émotion à les quitter et à les retrouver. Ce ne sont pas encore des amis, mais quelque chose nous rend proches définitivement.
mai 10, 2007 © Hatuey

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Chunkanan, en route pour le cenote.

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Hacienda de Chunkanan
La route du cenote.
Direction le 3eme cenote, début du voyage de près de 45 minutes sur des rails sans fin.
Une ancienne photo argentique avec, de dos, Valerio notre premier guide en 98 ou 99.
Ici, avec un couple de français rencontrés au début de nos vacances 2002 au Chiapas, à San Cristobal de las Casas. Nous avons partagé avec eux un taxi qui nous a conduit sur divers sites touristiques, les chutes de Agua Azul, la chute d »eau de Misol ha et Palenque. Nous avons apprécié leur compagnie et comme nous remontions tous à Merida, nous leur avons proposé la découverte du site de Chunkanan.
Je peux vous assurer que cette excursion imprévue a eu sur nos amis le résultat que nous escomptions malgré l’inconfort des trucks.
En route nous croisons d’autres visiteurs.
Comme la voie ferrée est unique, un système de priorite oblige un guide à sortir son truck des rails pour laisser le passage à l’autre.
Là, nous sommes au deuxième cénote, et l espace permet de faire ces déplacements.
Il nous reste à poursuivre notre chemin tout en découvrant la plantation et les alignements de Henequen.
http://hatuey.blogs-de-voyage.fr/wp-content/blogs.dir/1798/files/2007/05/chunkanan_route_des_cenotes003.avi
En route pour le 3 eme cenote
mai 8, 2007 © Hatuey

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Chunkanan, Production du Sisal

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Chunkanan.
Chunkanan est un petit village maya – peu éloigné de Merida où certains habitants travaillent dans la semaine – sans autre activité que l’exploitation des cultures de henequen d’une hacienda en ruines
On peut y voir encore quelques anciennes maisons mayas typiques derrière les murets de pierres retirées de leurs terrains.
Ville très peu passante, qui ne semble recevoir que quelques rares touristes. Il nous parait étonnant de voir ces « taxis locaux » attendre le client. Les villageois les empruntent pour des courses courtes ou parfois simplement pour aller plus vite au bout de la rue.
Cela n’empêche pas d’avoir dans cette rue un ensemble de panneaux de signalisation
Dont celui ci le « topes », signalement d’un dos d’âne qui prend les formes les plus ingénieuses pour mettre à mal les pneus, les trains avant.
Sa forme n’obéit à aucune règle établie.
En cordes énormes, en ciment, boules de métal, le franchissement en est toujours délicat quand on a eu la chance de voir un de ces panneaux. Je laisse imaginer quand il y a un manque d’attention de la part du conducteur qui l’aperçoit au dernier moment.
Le double « Topes »
Le principal attrait de cette hacienda pour un touriste, c’est la découverte de ses cenotes, des champs où est cultivé le henequen et son usine où sont traitées les feuilles de henequen pour n’en conserver que la fibre que nous connaissons sous le nom de sisal, nom du port mexicain où elle était embarquée.
La propriété compte trois cenotes qui sont ouverts aux visites.

Nous avons pris l’habitude de nous rendre au troisième, le plus éloigné, le plus grand, mais le plus agréable.
Pour y aller nous empruntons un des ces « trucks » , plate forme de bois qui emprunte un réseau de rails, qui servent à transporter les feuilles de henequen au cours d’une des trois récoltes annuelles que permet la croissance de la plante dont la durée de vie, si elle est bien entretenue, peut aller de 15 à 20 ans.

Evolution du truck à Chunkanan au fil du temps
Au fil des années, les ouvriers ont transformé ces trucks pour les rendre plus confortables.
Nous étions au début assis sur ces planches de bois d’où dépassaient d’énormes écrous qui rendaient la visite pénible. Nous avons fini par découvrir une année les nouvelles évolutions du truck avec ses nouvelles banquettes et son toit baché pour protéger les occupants du soleil mexicain.
C’est avec Valerio que nous avons fait notre première visite en 1999. C’est lui qui nous a appris, sur le chemin des cenotes, le travail sur la propriété, l’effort qu’il fallait faire à chaque récolte pour couper les feuilles de henequen pour en faire des fagots de 40 feuilles. Nous le reverrons tous les ans par la suite. En 2006 nous l’avons retrouvé dans ses habit de dirigeant pour gérer un conflit du syndicat d’exploitation des visites avec la ville à qui appartient en fait l’hacienda, les champs et surtout les cenotes, la grosse source de revenus.
Je ne me souviens plus du tarif de la visite, mais nous avons toujours payé bien plus, satisfaits par les services de notre guide Valerio.
http://hatuey.blogs-de-voyage.fr/wp-content/blogs.dir/1798/files/2007/05/chunkanan_hatuey001.avi

En route pour le cenote: 45 minutes de trajet sur un truck tiré par un cheval squelettique qui nous fera traverser la propriété sans en apercevoir toutefois les limites.
mai 7, 2007 © Hatuey

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Chunkanan, Production du Sisal

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Henequen.
« 
Green gold of the Yucatan Peninsula« 
Notre histoire avec l’Hacienda de Chunkanan est assez ancienne.

J’ai retrouvé cette note de voyage qui date d’avant l’invention des blogs, écrite par Anny pour ses amis américains sur Multimania – racheté depuis par Lycos – qui hébergeait nos premiers sites à l’époque.
(21 mars 2001)

Depuis nous y passons régulièrement à chacun de nos voyages dans le Yucatan et avons pu ainsi établir une relation avec les ouvriers qui entretiennent les champs, font visiter les trois cenotes qui se trouvent sur la propriété, et travaillent les feuilles de Henequen pour n’en conserver que la fibre, qui servait autrefois à faire entre autre des cordages pour les bateaux.
La fibre est connue sous le nom de Sisal, qui est le port d’où elle partait pour l’Europe.
Notre premier guide, Valerio, nous aura appris tout de cette plante qui exige beaucoup d’efforts des travailleurs pour rapporter que très peu d’argent.
Mais dans ce village maya très pauvre, loin de tout, il n y a pas d’autre choix pour survivre.

Dans les notes qui suivront vous verrez l’Hacienda et l’usine (une « defibradora ») quand nous l’avons connue, et jusqu’à sa fin, détruite par un des derniers cyclones à avoir traversé le Yucatan.

Beaucoup de photos et vidéos amassées grâce à la gentillesse des ouvriers, heureux de nous montrer cette exploitation dans le détail, jusqu’à nous faire tresser une corde avec le produit final de leur travail: le sisal.
Je ne traduis pas la note. Celles qui suivront avec vidéos et photos la compléteront.

La note date du 21.03.2001, les interviews datent de 1998.
(Note originale sur Lycos)
The following information is guaranteed to be either true, not true, or almost true, as the people of Mayan descent, being of a rather friendly and courteous nature, would rather invent details than disappoint their visitors by saying they don’t know.
The following report is based on conversations with local people during several trips to Chunkanan, which is near the town of  Cuzama, which is near the city of Acanceh, which is not far from Merida in the great state of Yucatan which is found on the central portion of the peninsula of the same name  located in the southeast of the republic of Mexico.
We start our adventure from Chunkanan on a small flatbed of wood, formerlly used to bring the henequen in from the sometimes far-off fields.
Across fields of henequen that are still harvested on a regular basis,we ride on the hard wooden platforms, pulled by a skeletal horse on narrow-gage railraid ties.
As the « campesino » struggles to keep the¨ »truck » on the uneven rails, he talks to me about his town of 50 families or so and explains the production at the hacienda.
The harvest takes place three times a year, he explains.  At this time, the owners of the land will cut from 3 to 5 leaves off each plant.  Some of the greedy ones have cut more, thus killing a plant that has taken 7 years to reach the maturity to be harvested.  A properly cared-for plant will produce for 15 to 20 years.
The « leaves » are gathered together into bunches of 40.  These bunches are then sectioned off into piles of 25, constituting a « millard. »  They will be stacked onto a flatbed like the one we are riding, and taken to the local « casa de maquinas, » the machine house, or fiber-processing factory.
The harvester will be paid according to the net weight of his « defibered » leaves.  Good quality henequen will produce 25 kilos for each « millard, » lower qualities only 22.  At current prices of 4 pesos a kilo, a millard can bring a worker from 88 to 100 pesos.
An average worker harvests about 50 millards off his part of the land in one harvest, thus earning  between 4400 and 5,000 pesos.  There are three harvests in each year, so the average income is around 14,000 for the year– around 1,300 US dollars. 
Owned by a land magnate in colonial times, the factory and much of the land has been redistributed to the local people.  The manager of the factory is elected to a term of 3 years, the current manager has been in charge for 8 years, because everyone thinks  he is « doing a good job. » It is the job of the manager to supervise the plant, hire workers, and find the best buyer for the finished fibers.

At one time the plants were run by steam, so smokestacks are an easy way to spot haciendas from a distance.  Now the machinery is mainly run by gasoline-powered equipment, remniscent of the days before electric lines were brought out to the small towns of Yucatan.
As more leaves are brought in from the fields, the workers struggle to keep up, feeding leaves to the noisy machines and then gathering up the green fibers. 
The waste, a worm sticky green goo, is drained into pits that run away from the factory, while the odiferous solids are carted off in « vagos. » 
mai 5, 2007 © Hatuey

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Chunkanan – Traitement du Sisal

 
Intégralité du Blog Cuba - Carnet de voyage Chunkanan – Hacienda
Usine de traitement du Sisal

Un premier jet pour ce sujet que je compléterai ultérieurement.
La vidéo détaille l’intégralité du traitement d’une plante, le hennequen, une variété d’agave, pour obtenir finalement le sisal.
Vous verrez le déchiquetage des feuilles de hennequen par d’anciennes machines ,pour finalement ne conserver que la fibre utilisée sous le nom de sisal.
Les usages contemporains sont plus rares qu’au début du siècle quand le sisal faisait la richesse du Mexique.
A suivre plus tard, avec une visite de la plantation et la découverte des cenotes.

 
 
 

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Le dernier gros sujet : Sisal au Yucatan

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Visite de l’Hacienda
Sur des trucks inconfortables nous pénétrons les cultures de Hennequen (le sisal) en direction des cenotes de la propriété. Près de 45 minutes pour rejoindre le plus éloigné et plus important. Le voyage mérite d’être fait. Les lumières qui percent le plafond, les transparences de l’eau à l’arrivée nous récompenseront.
Chargement de Hennequen. Une plante extrêmement difficile à couper selon des règles bien précises
Machines d’un autre siècle qui transformeront les feuilles de hennequen. Il ne restera plus que la fibre qui servait dans le temps a faire les sacs, les cordes des navires.
A suivre…

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Chunkanan – Sisal

Intégralité du Blog Cuba - Carnet de voyage Mexique Yucatan
Usine de traitement du Sisal
En ce moment, je passe beaucoup de temps à monter mes deux derniers sujets à vous présenter avant le 6 avril.
Depuis le début de ce concours, je recherche une présentation agréable et personnelle pour ce blog.

Par respect pour ceux qui viennent régulièrement ici, je veux un montage précis et soigné des vidéos qui seront présentées dans les prochains jours.
Vous ne devriez pas regretter vos prochains passages ici.

Je viens de terminer celui sur le
« Cimetière Maya« . J’espère que vous l’avez apprécié.
Je terminerai avec deux reportages.
L’un sur une Passion du Christ, l’autre sur le Sisal qui a fait la richesse du Yucatan au début du siècle.

Ce soir, je vous présente quelques images et un extrait vidéo du reportage sur le traitement du sisal (hennequen au Mexique) dans une ancienne et gigantesque hacienda du Yucatan où les ouvriers ont su nous montrer dans le détail des gestes et des techniques anciennes, jusqu’au tressage d’une corde en sisal.

Je prévois pour ces deux sujets plusieurs notes qui comporteront séquences vidéos et nombreuses photos.

Comme d’habitude, je cherche à sortir des chemins tracés par les guides et à être plus intime avec les gens et les populations rencontrés pendant mes voyages.

A bientôt pour la suite des voyages.
En attendant une courte vidéo :
Voyage dans le passé industriel du Mexique…

http://hatuey.blogs-de-voyage.fr/wp-content/blogs.dir/1798/files/2006/03/chunkanan_hennequen_ba_00.avi

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