Chunkanan, Production du Sisal

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Chunkanan.
Chunkanan est un petit village maya – peu éloigné de Merida où certains habitants travaillent dans la semaine – sans autre activité que l’exploitation des cultures de henequen d’une hacienda en ruines
On peut y voir encore quelques anciennes maisons mayas typiques derrière les murets de pierres retirées de leurs terrains.
Ville très peu passante, qui ne semble recevoir que quelques rares touristes. Il nous parait étonnant de voir ces « taxis locaux » attendre le client. Les villageois les empruntent pour des courses courtes ou parfois simplement pour aller plus vite au bout de la rue.
Cela n’empêche pas d’avoir dans cette rue un ensemble de panneaux de signalisation
Dont celui ci le « topes », signalement d’un dos d’âne qui prend les formes les plus ingénieuses pour mettre à mal les pneus, les trains avant.
Sa forme n’obéit à aucune règle établie.
En cordes énormes, en ciment, boules de métal, le franchissement en est toujours délicat quand on a eu la chance de voir un de ces panneaux. Je laisse imaginer quand il y a un manque d’attention de la part du conducteur qui l’aperçoit au dernier moment.
Le double « Topes »
Le principal attrait de cette hacienda pour un touriste, c’est la découverte de ses cenotes, des champs où est cultivé le henequen et son usine où sont traitées les feuilles de henequen pour n’en conserver que la fibre que nous connaissons sous le nom de sisal, nom du port mexicain où elle était embarquée.
La propriété compte trois cenotes qui sont ouverts aux visites.

Nous avons pris l’habitude de nous rendre au troisième, le plus éloigné, le plus grand, mais le plus agréable.
Pour y aller nous empruntons un des ces « trucks » , plate forme de bois qui emprunte un réseau de rails, qui servent à transporter les feuilles de henequen au cours d’une des trois récoltes annuelles que permet la croissance de la plante dont la durée de vie, si elle est bien entretenue, peut aller de 15 à 20 ans.

Evolution du truck à Chunkanan au fil du temps
Au fil des années, les ouvriers ont transformé ces trucks pour les rendre plus confortables.
Nous étions au début assis sur ces planches de bois d’où dépassaient d’énormes écrous qui rendaient la visite pénible. Nous avons fini par découvrir une année les nouvelles évolutions du truck avec ses nouvelles banquettes et son toit baché pour protéger les occupants du soleil mexicain.
C’est avec Valerio que nous avons fait notre première visite en 1999. C’est lui qui nous a appris, sur le chemin des cenotes, le travail sur la propriété, l’effort qu’il fallait faire à chaque récolte pour couper les feuilles de henequen pour en faire des fagots de 40 feuilles. Nous le reverrons tous les ans par la suite. En 2006 nous l’avons retrouvé dans ses habit de dirigeant pour gérer un conflit du syndicat d’exploitation des visites avec la ville à qui appartient en fait l’hacienda, les champs et surtout les cenotes, la grosse source de revenus.
Je ne me souviens plus du tarif de la visite, mais nous avons toujours payé bien plus, satisfaits par les services de notre guide Valerio.
http://hatuey.blogs-de-voyage.fr/wp-content/blogs.dir/1798/files/2007/05/chunkanan_hatuey001.avi

En route pour le cenote: 45 minutes de trajet sur un truck tiré par un cheval squelettique qui nous fera traverser la propriété sans en apercevoir toutefois les limites.
mai 7, 2007 © Hatuey

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