Image GUIGNABAUDET Pierre Amable (1859–1918)

Tombe du Général Pierre GUIGNABAUDET et de son épouse Alice Lecasble
Sur la stèle orné d’un médaillon du sculpteur Edouard Pierre BLIN est inscrit:
« Général de division Pierre Guignabaudet né le 22 septembre 1859 tué à l’ennemi région du  Kemmel le 30 mai 1918 Commandeur de la légion d’honneur Croix de guerre« 

Général de Brigade le 23/09/1912 puis Général de Division le 18/12/1914, commandant la 2ème Division d’Infanterie du 16/07/1915 au 17/06/1917 puis la 41ème Division d’Infanterie du 17/06/1917 au 30/05/1918, blessé mortellement au Champ d’Honneur le 30/05/1918 au Mont Kermel (59), cité à l’Ordre de l’Armée, Commandeur de la Légion d’Honneur le 11/07/1914 (Chevalier LH le 17/05/1885 et Officier LH le 11/07/1903), titulaire de la Croix de Guerre. Sorti de Saint-Cyr en 1880 (Promotion des Zoulous) 9ème sur 352 élèves. (https://gw.geneanet.org/)

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Pierre GUIGNABAUDET
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Pierre GUIGNABAUDET

Emplacement:
Division 94, le long de l’Avenue Pacthod et à l’angle de l’Avenue Transversale n°3
Googlemaps

Les tombes proches:
Celles de la Division 94 , de l’Avenue PACTHOD , Ozanian ANTRANIK, Edouard DRUMONT, Goujon, GOUKASSOW, Tito LANDI, Isidore de LARA , Raphaël ROGER.

Image CARTELLIER Pierre (1757-1831)

Tombe de Pierre CARTELLIER "©Hatuey Photographies" 1757-1831, Art Funéraire, CARTELLIER Pierre, Cartellier, Cemetery, CemeteryPhotography, Cimetière, Cimetière du Père-Lachaise, Division 53, France, Friedhof, Illustration, Orfèvre, Paris, PereLachaisePhotographie, Photo CImetière du Père-Lachaise, Père-Lachaise, Sculpteur, cimitero, graveyard, ©Hatuey Photographies,Rue:Avenue de la Chapelle,
Pierre CARTELLIER et Del Duca

Tombe de l’orfèvre et sculpteur français Pierre Cartellier, membre de l’Institut, professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, statuaire
Description:
Dans Archives de l’art français page 195
« PETITOT (Louis-Messidor-Lebon).
CARTELLIER (Pierre), statuaire, membre de l’Institut, né à Paris le 2 décembre 1757, décédé dans la même ville le 12 juin 1831.
Tombeau quadrangulaire surmonté d’un monument en marbre, de forme antique, à fronton cintré, décoré de colonnes entre lesquelles est placée une statuette. Dans la face antérieure, buste en marbre de l’artiste (H. 0m35). Signé : Petitot.
Au-dessus du buste, dans le fronton, un bas-relief cintré (H. 0m25. L. 0m6o) : une jeune femme, en deuil, est assise devant un monument funéraire. Signé : Petitot.
Les statuettes, mesurant 0m75 de hauteur, représentent : la Gloire, par Lemaire; le Talent, par E. Seurre ; la Modestie, par Seurre aîné; l’Amitié, par Petitot ; la Sagesse, par Dumont ; la Bonté, par Rude. Le monument de Cariellier, élevé sur les dessins de J.-B. Lesueur, a été gravé par L. Normand.
A droite du tombeau de Cartellier est la tombe d’Alexandrine-Françoise-Charlotte CARTELLIER, femme de F.J. Heim, née le 3o mai 1806, décédée le 27 décembre 1825.
Bas-relief cintré en marbre (H. 1m10. L. om65) : un jeune homme soutient une tige de rosier pendant qu’une jeune femme verse le contenu d’une buire au pied de l’arbuste qu’une faux a déjà tranché à demi. Signé : Petitot. Gravé par L. Normands et par Collette, d’après un dessin de Quaglia.
A gauche du tombeau de Cartellier se trouve la tombe d’Angélique-Geneviève RICHARD, femme de Pierre Cartellier. Bas-relief en marbre : un groupe de trois jeunes femmes drapées et voilées s’élevant au ciel. Signé : E. Seurre (53e div.)
« 

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Pierre CARTELLIER
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Pierre CARTELLIER
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Pierre CARTELLIER

Emplacement. Avenue de la Chapelle , Division 53. Elle est située derrière la sépulture de Cino Del Duca
GoogleMaps

Tombes proches:
De chaque cotés de son monument, des proches:
A sa gauche,sa femme Angélique-Geneviève
A sa droite, Alexandrine-Françoise-Charlotte CARTELLIER
La tombe est à coté de la Chapelle de l’Est et du Monument de Thiers
Parmi les tombes remarquables à coté: Taylor, Reber, Cino Del Duca, le monument élevé aux Défenseurs de Belfort, Barbedienne, Guérinot, etc…
Tombes de la Division 53 – Tombes de l’ Avenue de la Chapelle

Image LAMOTHE Georges (1842-1894)

[En cours]
Wikipedia
« Marie Émile Georges Lamothe (1842 – 15 octobre 1894) était un compositeur, jouant du piano et de l’harmonium français prolifique. Outre un grand nombre de pièces de salon pour piano, il était également connu comme accompagnateur de représentations théâtrales populaires et de marionnettes.« 

Tombe de Georges LAMOTHE "©Hatuey Photographies" 1842-1894, Art Funéraire, Cemetery, CemeteryPhotography, Cimetière, Cimetière du Père-Lachaise, Compositeur de musique, Division 44, France, Friedhof, MAINDRON Hippolyte (Sculpteur), Illustration, LAMOTHE Georges, Musique, Paris, PereLachaisePhotographie, Photo CImetière du Père-Lachaise, Père-Lachaise, Sculpteurs, cimitero, graveyard, ©Hatuey Photographies
Georges LAMOTHE

Description:
Réf: http://archive.org/stream/archivesdelartfr13sociuoft#page/105/mode/2up
« Allouard.
LAMOTHE (Georges), né en 1842, décédé en 1894.
Stèle en marbre blanc. Dans la face antérieure est sculpté un médaillon (Diam. o. 45) soutenu par un enfant.
Au bas, fleurs et banderole sur laquelle est gravé : « A mon cher mari. » Signé : H. Allouard, 1895. (44e div.)
« 

Emplacement
Division 44

ERRAZU Joachim Maria de (1803-1868), 1


Vue 3D de la tombe & GPS

Au sein du cimetière, à la jonction du Chemin Errazu et de l’Avenue de la Chapelle, certainement pour moi une des plus belles tombes du cimetière du Père-Lachaise, celle de Joaquin Maria de Errazu (1803-1868).
En tous cas celle qui me voit le plus souvent et peut être une des plus complexes à photographier (Celle de Théodore Géricault est aussi un casse-tête).

4 statues entourent ce monument et sont des oeuvres du sculpteur espagnol Miguel Blay y Fabrega ayant remplacé celles de Mathieu-Meusnier.
Mais voici le monument, dont l’architecte était MATHIEU-MEUSNIER, décrit par Moiroux:
« MATHIEU-MEUSNIER (Mathieu-Roland, dit). ERRAZU (Joachim-Maria). — Mausolée décoré aux quatre angles de statues de femmes assises, en marbre (H. 1m 65)
1° la Résignation, les yeux levés vers le ciel, a dans ses mains une banderole sur laquelle est écrit : Fiat voluntas tua;
2° l’Anse, ayant une flamme au front, pose la main droite sur son coeur et tient de la main gauche un flambeau renversé;
3° la Charité, voilée, s’apprête à laisser tomber une pièce de monnaie dans un tronc placé près d’elle;
4° la Religion a sur son genou un livre posé verticalement qu’elle désigne de la main droite; une croix est modelée sur ce livre. Mathieu-Meusnier qui a sculpté les quatre figures allégoriques est également l’architecte du mausolée 2. (68e div.)« 
Aucune des descriptions de ces statues ne correspond à celles qui ornent ce monument.

Joaquin Maria de Errazu,Cimetiere du Pere Lachaise  "©Hatuey Photographies"

Joaquin Maria de Errazu,Cimetiere du Pere Lachaise  "©Hatuey Photographies"
Joaquin Maria de Errazu

Joaquin Maria de Errazu,Cimetiere du Pere Lachaise  "©Hatuey Photographies"
Joaquin Maria de Errazu

Joaquin Maria de Errazu,Cimetiere du Pere Lachaise  "©Hatuey Photographies"
Joaquin Maria de Errazu

Au Musée d’Orsay on trouvera la maquette en platre de « La Foi« 

Joaquin Maria de Errazu,Cimetiere du Pere Lachaise  "©Hatuey Photographies"
Joaquin Maria de Errazu

Emplacement: GPS, Google Maps, Division 68.

PONSAT Famille

 

Description: « Une chapelle dont la porte en bronze est décorée de palmes.
Signée : Thiébaut frères fondeurs.
De chaque côté de la porte est une cariatide, également en bronze (I-J. I m 75). Non signée.
Ces deux figures, drapées et voilées, se couvrent la face d’une de leurs mains.
La chapelle a été construite sur les dessins de Georges Michel, architecte. (31e div.) »

Références:
Le Cimetière du Père Lachaise par Jules Moiroux – Page 282
La sculpture dans les cimetières de Paris par Henry Jouin – Page 137

Paris, Cimetiere du Pere Lachaise, PONSAT Famille "©Hatuey Photographies"
Famille PONSAT
Paris, Cimetiere du Pere Lachaise, PONSAT Famille "©Hatuey Photographies"
Famille PONSAT
Paris, Cimetiere du Pere Lachaise, PONSAT Famille "©Hatuey Photographies"
Famille PONSAT

Une des belles chapelles du cimetière, mais je n’ai rien trouvé la concernant sur le net, sauf une trace dans un vieux livre qui décrit les tombes du Père Lachaise, dernier recours lorsque je n’ai pas assez d’informations.
(Photo 1, Photo 2)
La sortie de ce livre en 1897 permet de dater cette ancienne chapelle superbement conservée.
De même les statues en bronze ont été fondues par la famille Thiébaut qui  posséda l’entreprise de 1787 à 1901 date de sa cession.

Emplacement:
La chapelle de la famille Ponsat se trouve dans la Division 31 le long du Chemin de la Guérite
Google Maps,

Les tombes proches.
Celles de la Division 31 et celle du du Chemin de la Guérite.
Itasse, Rodenbach


Image BALZAC Honoré de (1799-1850)

Références:
Honoré de Balzac, né Honoré Balzac à Tours le 20 mai 1799 (1er prairial an VII du calendrier républicain) et mort à Paris le 18 août 1850 (à 51 ans), est un écrivain français. Romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d’art, essayiste, journaliste et imprimeur, il a laissé l’une des plus imposantes œuvres romanesques de la littérature française, avec plus de quatre-vingt-dix romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre La Comédie humaine. À cela s’ajoutent Les Cent Contes drolatiques, ainsi que des romans de jeunesse publiés sous des pseudonymes et quelque vingt-cinq œuvres ébauchées
Wikipédia
Larousse
C’est Victor HUGO qui fera le Discours aux funérailles de M. Honoré de Balzac,29 août 1850.
Le buste de la tombe est une oeuvre de David d’Angers. D’autres de ses oeuvres se retrouvent au Père-Lachaise sur les tombes de François Arago, Honoré de Balzac, Daunou Pierre, Jacques Nicolas Gobert, Geoffroy Saint Hilaire, Gay Lussac Joseph Louis, Gohier Louis, Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, Samuel Hahnemann, Alexandre Ledru-Rollin, François Joseph Lefebvre, Suchet Louis et bien d’autres encore.

Art Funéraire, BALZAC Honoré de, Buste,Buste d'homme, Cemetery, Cimetière, Cimetière du Père Lachaise, DAVID d'Angers (Sculpteur), Ecrivain Français, France, Friedhof, Imprimeur, Journaliste, Paris, Père Lachaise, Père-Lachaise, Romancier, Rue:Chemin Casimir DELAVIGNE, Sculpteurs, buste, cimitero, critique d'art, critique littéraire, dramaturge, essayiste, graveyard, ©Hatuey Photographies
Honoré de BALZAC
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Honoré de BALZAC
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Honoré de BALZAC
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Honoré de BALZAC
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Honoré de BALZAC
©Hatuey Photographies, 1799-1850, Art Funéraire, BALZAC Honoré de, buste, Buste d'homme, Cemetery, Cimetière, Cimetière du Père Lachaise, cimitero, critique d'art, critique littéraire, DAVID d'Angers (Sculpteur), Division 49, dramaturge, Ecrivain Français, essayiste, France, Friedhof, graveyard, Imprimeur, Journaliste, Paris, Père Lachaise, Père-Lachaise, Romancier, Rue:Chemin Casimir DELAVIGNE, Sculpteurs
Honoré de BALZAC
Art Funéraire, BALZAC Honoré de, Buste,Buste d'homme, Cemetery, Cimetière, Cimetière du Père Lachaise, DAVID d'Angers (Sculpteur), Ecrivain Français, France, Friedhof, Imprimeur, Journaliste, Paris, Père Lachaise, Père-Lachaise, Romancier, Rue:Chemin Casimir DELAVIGNE, Sculpteurs, buste, cimitero, critique d'art, critique littéraire, dramaturge, essayiste, graveyard, ©Hatuey Photographies
Honoré de BALZAC

Emplacement:
Division 49, au bord du Chemin Casimir DELAVIGNE,

Tombes proches:
Autour du Monument du Rond-Point des Travailleurs Municipaux, DELAVIGNE Jean-François Casimir (1793-1843), MICHELET Jules (1798-1874), DELPECH Jean-Baptiste (1815-1863), CAMBACERES Delphine de, SALVAGE DE FAVEROLLES, Baronne Etienne (1785-1854), AUCLERT Hubertine (1848-1914), MORRIS Adélaïde Louise Jeanne Victoire (1), (2)

2 textes de Victor HUGO sur Honoré de Balzac
Le premier est celui du récit de la mort d’Honoré de Balzac (1799-1850) tandis que le deuxième est celui de l’oraison funèbre qu’il a prononcée devant la tombe du célèbre écrivain.

Discours prononcé aux funérailles de M. Honoré de Balzac (29 août 1850)

Messieurs,

L’homme qui vient de descendre dans cette tombe était de ceux auxquels la douleur publique fait cortège. Dans les temps où nous sommes, toutes les fictions sont évanouies. Les regards se fixent désormais non sur les têtes qui règnent, mais sur les têtes qui pensent, et le pays tout entier tressaille lorsqu’une de ces têtes disparaît. Aujourd’hui, le deuil populaire, c’est la mort de l’homme de talent ; le deuil national, c’est la mort de l’homme de génie.

Messieurs, le nom de Balzac se mêlera à la trace lumineuse que notre époque laissera à l’avenir.

M. de Balzac faisait partie de cette puissante génération des écrivains du dix-neuvième siècle qui est venue après Napoléon, de même que l’illustre pléiade du dix-septième est venue après Richelieu – comme si, dans le développement de la civilisation, il y avait une loi qui fit succéder aux dominateurs par le glaive les dominateurs de par l’esprit.

M. de Balzac était un des premiers parmi les plus grands, un des plus hauts parmi les meilleurs. Ce n’est pas le lieu de dire ici tout ce qu’était cette splendide et souveraine intelligence. Tous ses livres ne forment qu’un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l’on voit aller et venir et marcher et se mouvoir, avec je ne sais quoi d’effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine; livre merveilleux que le poète a intitulé comédie et qu’il aurait pu intituler histoire, qui prend toutes les formes et tous les styles, qui dépasse Tacite et qui va jusqu’à Suétone, qui traverse Beaumarchais et qui va jusqu’à Rabelais; livre qui est l’observation et qui est l’imagination; qui prodigue le vrai, l’intime, le bourgeois, le trivial, le matériel, et qui par moment, à travers toutes les réalités brusquement et largement déchirées, laisse tout à coup entrevoir le plus sombre et le plus tragique idéal.

À son insu, qu’il le veuille ou non, qu’il y consente ou non, l’auteur de cette œuvre immense et étrange est de la forte race des écrivains révolutionnaires. Balzac va droit au but. Il saisit corps à corps la société moderne. Il arrache à tous quelque chose, aux uns l’illusion, aux autres l’espérance, à ceux-ci un cri, à ceux-là un masque. Il fouille le vice, il dissèque la passion. Il creuse et sonde l’homme, l’âme, le cœur, les entrailles, le cerveau, l’abîme que chacun a en soi. Et, par un don de sa libre et vigoureuse nature, par un privilège des intelligences de notre temps qui, ayant vu de près les révolutions, aperçoivent mieux la fin de l’humanité et comprennent mieux la Providence, Balzac se dégage souriant et serein de ces redoutables études qui produisaient la mélancolie chez Molière et la misanthropie chez Rousseau.

Voilà ce qu’il a fait parmi nous. Voilà l’œuvre qu’il nous laissé, œuvre haute et solide, robuste entassement d’assises de granit, monument, œuvre du haut de laquelle resplendira désormais sa renommée. Les grands hommes font leur propre piédestal ; l’avenir se charge de la statue.

Sa mort a frappé Paris de stupeur. Depuis quelques mois il était rentré en France. Se sentant mourir, il avait voulu revoir la patrie, comme la veille d’un grand voyage on vient embrasser sa mère !

Sa vie a été courte, mais pleine ; plus remplie d’œuvres que de jours !

Hélas ! ce travailleur puissant et jamais fatigué, ce philosophe, ce penseur, ce poète, ce génie, a vécu parmi nous de cette vie d’orages, de luttes, de querelles, de combats, commune dans tous les temps à tous les grands hommes. Aujourd’hui, le voici en paix. Il sort des contestations et des haines. Il entre, le même jour, dans la gloire et le tombeau. Il va briller désormais, au-dessus de toutes ces nuées qui sont nos têtes, parmi les étoiles de la patrie.

Vous tous qui êtes ici, est-ce que vous n’êtes pas tentés de l’envier ?

Messieurs, quelle que soit notre douleur en présence d’une telle perte, résignons-nous à ces catastrophes. Acceptons-les dans ce qu’elles ont de poignant et de sévère. Il est bon peut-être, il est nécessaire peut-être, dans une époque comme la nôtre, que de temps en temps une grande mort communique aux esprits dévorés de doute et de scepticisme un ébranlement religieux. La Providence sait ce qu’elle fait lorsqu’elle met ainsi le peuple face à face avec le mystère suprême, et quand elle lui donne à méditer la mort qui est la grande égalité et qui est aussi la grande liberté.

La Providence sait ce qu’elle fait, car c’est là le plus haut de tous les enseignements. Il ne peut y avoir que d’austères et sérieuses pensées dans tous les cœurs, quand un sublime esprit fait majestueusement son entrée dans l’autre vie ! quand un de ces êtres qui ont plané longtemps au-dessus de la foule avec les ailes visibles du génie, déployant tout à coup ces autres ailes qu’on ne voit pas, s’enfonce brusquement dans l’inconnu !

Non, ce n’est pas l’inconnu ! Non, je l’ai déjà dit dans une autre occasion douloureuse, et je ne me lasserai pas de le répéter, non, ce n’est pas la nuit, c’est la lumière ! Ce n’est pas la fin, c’est le commencement ! Ce n’est pas le néant, c’est l’éternité ! N’est-il pas vrai, vous tous qui m’écoutez ? De pareils cercueils démontrent l’immortalité ; en présence de certains morts illustres, on sent plus distinctement les destinées divines de cette intelligence qui traverse la terre pour souffrir et pour se purifier et qu’on appelle l’homme, et l’on se dit qu’il est impossible que ceux qui ont été des génies pendant leur vie ne soient pas des âmes après leur mort !


(Victor Hugo, Littérature et philosophie mêlées, Tome 2, Paris, Librairie L. Hachette et Cie, 1868)