Granma

Adieu vieilles américaines?

Cuba Camaguey© Hatuey Photographies

Camaguey

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Les voitures américaines des années 50 qui sillonnent Cuba devrait bientôt être remisées au garage. Jeudi 19 décembre, le gouvernement cubain a officiellement autorisé la libre importation de véhicules, interdite depuis un demi-siècle.

Le conseil des ministres a approuvé mercredi "de nouvelles normes encadrant l'importation et la commercialisation de véhicules à moteur" qui seront "publiés dans les prochains jours au Journal Officiel", a annoncé Granma jeudi le quotidien officiel Granma. Cette mesure est prise dans le cadre des réformes économiques lancées par le président Raul Castro.

Selon le quotidien, sera désormais autorisée la vente au détail de motos, voitures, fourgonnettes, camionnettes et mini-bus importés, neufs ou d'occasion, pour les Cubains et les étrangers résidents dans l'île communiste, ainsi que pour les organisations étrangères ou diplomatiques, avec des prix qui devront être "similaires à ceux pratiqués sur le marché" d'achat-vente entre particuliers, ouvert depuis septembre 2011.

Selon Granma, la libération des importations de véhicules s'effectuera "de manière graduelle" et le produit de ces ventes permettra la création d'un "fonds spécial pour le développement du transport public", qui rencontre de nombreuses difficultés sur l'île.
Cette réforme devrait permettre un afflux de véhicules neufs, jusqu'à présent importés au compte-gouttes par certains Cubains bénéficiant d'autorisations spéciales, en général attribuées en fonction de leur travail.

En septembre 2011, le gouvernement avait déjà autorisé l'achat et la vente de véhicules, une des mesures phares des autorités qui s'ouvrent progressivement à l'économie de marché dans un système hérité de l'Union soviétique des années 70.

En janvier denier, tout Cubain de plus de 18 ans était autorisé à se rendre à l'étranger avec un passeport en règle. Depuis les restrictions imposées en 1961 par le régime communiste, les Cubains désirant quitter l'île devaient avant cette loi solliciter une "carte blanche" et présenter une lettre d'invitation de l'étranger, où ils ne pouvaient rester plus de 11 mois, sous peine de voir leurs biens confisqués et être considérés comme des expatriés définitifs, généralement sans possibilité de retour. Cette loi était l'une des plus fortes depuis que Raul Castro a succédé à son frère Fidel en juillet 2006.
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Pour la restitution à Cuba de Guantanamo

Un article du journal Granma.cu

Pour la restitution à Cuba du territoire occupé par la base militaire US de Guantanamo

DES pacifistes du monde se sont donnés rendez-vous dans la province de Guantanamo pour exiger la restitution à Cuba du territoire illégalement occupé depuis plus d’un siècle par la base navale des États-Unis.

Cette revendication était au centre du 3e Séminaire pour la paix et pour l’élimination des bases militaires étrangères, qui a tenu séance pendant trois jours dans cette province de l’est de l’île.

Prenant la parole à ce séminaire, Silvio Platero, président du Mouvement cubain pour la paix et la souveraineté, a souligné que cette revendication est une question de principes.

Pour sa part, René Gonzalez, président de l’Institut d’Histoire de Cuba, a qualifié la présence de la base navale des États-Unis à Guantanamo d’absurdité stratégique, militaire et politique.

Selon Gonzalez, l’enclave que les États-Unis occupent contre la volonté du gouvernement et du peuple cubains constitue un foyer de tension susceptible de servir de prétexte à une agression. « Cette base est d’autant plus absurde que plusieurs hauts responsables militaires étasuniens ont signalé que Cuba ne constitue aucune menace pour la sécurité nationale des États-Unis », a-t-il rappelé.

Parmi les personnalités présentes à ce séminaire figuraient la présidente du Conseil mondial pour la paix, la Brésilienne Maria do Socorro Gomes, et l’ancien procureur général des États-Unis, Ramsey Clark.

Les autorités cubaines sont opposées à la présence de cette enclave militaire, considérée comme la plus ancienne base des États-Unis hors du continent nord-américain et la seule située dans un pays n’ayant pas de relations diplomatiques avec eux. Elle constitue une violation de la souveraineté et de l’intégrité de Cuba, ainsi que du Droit international.

Depuis 2002, la base navale abrite une prison militaire de haute sécurité que les États-Unis ont transformé en un centre de torture

Rappelons que Washington a occupé ce territoire au début du XXe siècle en vertu d’instruments juridiques imposés à Cuba comme condition pour accéder à son indépendance formelle suite au retrait de l’armée coloniale espagnole.

Ce Séminaire, de fréquence biennale, qui réunit des dirigeants de mouvements populaires, pacifistes et des activistes sociaux de nombreux pays, se veut une tribune pour exiger la fin de la domination impérialiste. (PL)

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