Le mausolée d’Ho Chi Minh, l’Oncle Ho. Le temps est gris, bien assorti au monument – construit en dépit de la volonté de celui qui y repose -planté au bout d’un espace désert fait de carrés de pelouse. Une impression assez sévère se dégage de cet endroit. Plus près du monument une ligne à ne pas franchir sous peine de se faire rappeler à l’ordre par un de ces militaires vêtus de blanc. Quelques groupes de gens âgés et respectueux passent devant, se prennent en photo et s’éloignent.
Je ne suis pas trop fan de ces repas dans la rue. J’imagine que cela présente parfois quelques risques pour les occidentaux. Le hasard nous mène au coin d’une rue où quelques vietnamiens sont installés, une table basse est libre, d’un regard la « restauratrice » nous invite à prendre place. Un regard un peu inquiet, un bac derrière nous où dans une eau pas très clean elle fait sa vaisselle. On nous apporte un repas, le même que les autres clients. Mon premier et dernier Phô vietnamien. Uune assiette de nouilles de riz, un bol de bouillon avec son assortiment de viandes, du poulet facilement reconnaissable et d’autres choses moins identifiables et une assiette de menthe fraîche que je n’étais pas trop enclin à utiliser.
Tiens ? Après avoir shooté les gens au bord du lac, voilà qu’on me demande à mon tour de poser. Aucune raison de m’y opposer, juste retour des choses après avoir passé une bonne partie de mon tour de lac à observer les gens. Je le fais de bonne grâce bien que je n’aime pas être pris en photo. Pour eux, je dois présenter un niveau d’exotisme équivalent. Allons y! Amusé, je prends quand même l’écran de son téléphone en photo pour le souvenir et ce que je lis… Mais heureusement ce n’est pas une légende qui vient d’être mise…
Trở lại, j’apprendrai plus tard que cela signifie Back. Facile à retenir Pour savoir qui m’a demandé de poser, glisser la souris sur la photo juste au dessus. Est ce la belle lectrice solitaire?
Que de jolies jeunes filles dans cette ville auront attiré le regard du photographe. J’avais envie de retrouver leur élégance, leur modernité dans mes photos, loin des porteuses de palanches à chapeaux coniques (le « nón lá ») qui parcourent encore la ville avec leurs plateaux lourdement chargés. Mais ce n’était, hélas, pas le but de ce voyage. La beauté vietnamienne est mise en valeur partout, dans les magazines, ceux que je feuilletais déjà dans l’avion, sur les affiches, et même dans le quotidien de la rue où on rencontre de vraies beautés.
Seule encore avec son livre, mais pour combien de temps encore? Car le lac est aussi un lieu de rencontre…
Le couple du lac devant Thap Rua, La Tour de la Tortue.
Nous rencontrons d’autres mariés faisant des photos au bord du lac, toujours bien entourés par les assistants de leur photographe. Lumière, poses, retouche maquillage. Zéro defaut.
Décidément cette promenade par temps gris autour du lac manque de couleurs. Je suis un peu frustré par ce que je vois, le temps n’est pas de la partie, heureusement des jardiniers s’affairant au milieu d’un parterre de fleurs m’offrent une occasion de ne pas déprimer en jouant avec l’appareil photo et de me remotiver pour la suite.
Nous verrons d’autres couples autour du Lac et ailleurs dans Hanoï dans d’autres endroits prestigieux où les jeunes mariés mobilisent des équipes pour les photographier, les mettre en scène, avec des maquilleuses pour des retouches régulières pour que les images de la journées soient parfaites. Nous avons croisé aussi des étudiantes ayant terminé leurs études qui tenaient à marquer ce moment par des photos souvenirs. Sur Duong Hong Bac, plus tard, près du Mausolée consacré à Ho Chi Minh, nous verrons encore mieux avec de jeunes adolescentes…