De part et d’autre du kiosque ouvragé, les deux rangées de mandarins ou soldats, bien alignés dans cet espace se font face. Ce matin, dans la précipitation, j’ai oublié de mettre le boitier du reflex dans le sac, heureusement il me restait le petit compact Panasonic que j’ai toujours en poche pour sauver cette journée sur la Rivière des Parfums. Malheureusement il est incapable de faire les réglages manuels que j’aurais apprécié aujourd’hui avec les conditions difficiles de prise de vue. Quand même, je prendrai le temps d’apprécier chacun des sujets dressés sur le deuxième niveau avant de me diriger sur le 3ème niveau où est érigé le tombeau lui-même.
Le parcours en moto a pris des chemins boueux dans des zones vallonnées, nos motards utilisent des routes en cours de construction, parfois le gravier épandu, nous laissait presque au bord du blocage des motos. Les motos nous arrêtent enfin en bas des escaliers. Atmosphère humide, la bruine continue et profite surtout à la végétation dense qui entoure le tombeau. L’atmosphère est un peu étrange, brume et bruine, et ce tombeau sombre que nous découvrons pour la première fois nous parait bien mystérieux quand nous comparons aux autres tombes ou cimetières croisés à l’approche de Hue qui étaient tous très colorés. Les dragons noirs inquiétants nous attendent au bas des escaliers.
La perspective, du bas des escaliers, sur le tombeau qui se découpe sur le ciel chargé est impressionnante. Egalement à l’étage supérieur, des dragons au bas des derniers escaliers, protègent l’accès au tombeau lui-même. Deux rangées de mandarins bien alignés dans cet espace se font face et nous attendent à la prochaine étape dans des attitudes très dignes. C’est l’étage où je me suis le plus attardé, où j’ai pu apprécier chaque mandarin silencieux, le travail des colonnes sur ce qui ressemble à un kiosque.
Après la visite de la Pagode de la Dame Céleste, nois rejoignons notre bateau pour y déjeuner d’un poisson excellent mais à l’allure effrayante que la femme de notre capitaine a eu le temps de préparer, et partir vers notre deuxième visite consacré à l’Empereur Kaï Dinh.
Deux motards nous attendent sur place, avec nos casques, pour nous conduire sous une fine pluie et par des routes encore en construction et boueuses vers le tombeau pour un trajet d’une quinzaine de minutes.