Les Rohingya sont un groupe ethnique de langue indo-européenne et de religion musulmane vivant principalement dans le nord de l’État d’Arakan, dans le sud-ouest de la Birmanie.
Les Rohingya se distinguent des Arakanais, de langue lolo-birmane et bouddhistes, qui forment la majorité de la population de l’Arakan.
Au début de juin 2012, des violences inter-ethniques éclatent entre les communautés musulmane (les Rohingya) et bouddhiste de l’État d’Arakan11 ; elles se traduisent par la destruction de milliers de maisons des deux communautés, et par la mort d’une cinquantaine de personnes, voire de 80, et entraînant le déracinement de 90 000 autres. Beaucoup ont tenté de gagner par la mer le Bangladesh d’où ils ont été repoussés par les garde-frontières. Ce pays accueille déjà 300 000 Rohingya.
C’est le viol et le meurtre d’une jeune bouddhiste, le 28 mai 2012, qui est à l’origine des affrontements : le crime est en effet attribué aux Rohingya, entrainant la condamnation à mort de deux d’entre eux le 19 juin, et le suicide d’un troisième.
La victime présumée a avoué avoir été payée pour accuser à tort les deux musulmans, selon la presse birmane.
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